Sainte-Marthe sinon rien
Village de Sainte-Marthe
vendredi 27 juillet 2007, par Patrick Chiappe
Voir en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_...
-->A gauche, des plaines de verdure : quatre ou cinq petits villages groupaient ça et là leurs toits rouges autour des clochers gris. Au centre une large vallée pleine de banlieues, arrêtée au loin par une chaîne de hautes collines. Ces collines découpaient chaque soir leurs crêtes noires, éternelles. Enfin, à droite, derrière les cheminées d’usines si petites et si nombreuses, quelles avaient l’air d’un jeu de quilles, on voyait s’étendre Marseille sur le bord de la mer bleue.
Je préférais pourtant le spectacle des fenêtres du nord. La garrigue provençale commençait au pied même du mur de la maison. Une petite pente douce, couverte de kermès, descendait vers une vallée de thym, de cytise et d’aspic (...) Quel spectacle, et quels parfums... C’était là seulement que l’on pouvait comprendre Virgile ou Théocrite, au milieu de cette nature fruste, maigre, sèche, odorante, si pareille aux coteaux de Sicile ou aux collines de l’Arcadie.
Marcel Pagnol, La petite fille aux yeux sombres, 1921, Editions de Fallois, 1991.
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